19 Juin 2013
Mariage de la fameuse Monique dont je ne connais pas le nom, dans les années 1957/60
Photographie, tons sur tons, robe et tentures murales, sur accoudoir du célèbre fauteuil EAMES (dont nous venons d'acquérir une copie) : La Mailleraye, en Normandie, chez Monique à l'automne 1991.
Je ne connais donc pas cette fameuse Monique mais elle m'en parla. Et je crus percer l'envie d'une autre vie chez maman. Monique fit l'exact opposé de ce que fit maman. Elle épousa, jeune, un assez beau parti et arrêta de travailler. Ils s'installèrent dans une belle propriété.
Maman laissait parfois donc percer des relents de désapprobations de certaines habitudes de cette amie de longue date qui faisaient, parfois, selon elle, des manières. Ce qui la choquait le plus c'est, m'a-t-elle rapporté, que lorsque son mari, harassé de ses longues journées de labeur, décida de rentrer déjeuner à la maison,son épouse vécut cela comme une intrusion.
Maman trouvait d'ailleurs étonnant qu'une femme accepte de se faire entretenir par son mari. Elle n'aurait pas pu quant à elle car elle n'aurait jamais eu une confiance suffisante en l'autre. C'est certain.
D'ailleurs, a postériori je comprends mieux les difficultés de ma maman âgée qui jamais n'avait toléré qu'on s'occupe d'elle et qui dû, du jour au lendemain se voir imposer, chez elle, des jeunes femmes étrangères afin de l'aider. Ce qui ne fut pas facile, ni pour les jeunes femmes en question, ni pour Madeleine.
Cette solution n'étant pas satisfaisante, la maison de retraite fut, dans un premier temps, paradoxalement, plus facilement acceptée et ce d'autant que j'étais présent, dans les premiers mois,quasi quotidiennement. Mais la pilule fut dure à avaler pour elle.
3ème photo : Nabeul en Tunisie en mars 1992